De nombreuses questions autour du tiers-payant obligatoire avec les mutuelles
19-11-2024
Actualités
11 - 07 - 2023
C’est bien connu, le tabac provoque un effet délétère sur la santé bucco-dentaire. Il affecte les tissus, muqueuse buccale, parodonte, dents et altère le pronostic de nos traitements (soins, prothèse, implantologie, parodontologie).
Or nous sommes des professionnels de santé de premier recours. Les patients viennent nous voir dès le plus jeune âge, nous font confiance. Nous sommes les premiers à constater les dégâts occasionnés par une consommation régulière de tabac. En plus du dépistage, notre rôle d’information, prévention et accompagnement au sevrage est primordial. La nicotine créée une véritable addiction et nos patients ont besoin d’aide.
Plus de 20 maladies sont liées au tabac dont les cancers et les maladies coronariennes.
Nos soins sont directement impactés par une consommation excessive de tabac puisque fumer entraîne :
Notre rôle est essentiel dans l’information du risque de complication et d’échec augmenté.
Le suivi clinique doit être encore plus régulier. Notre questionnaire médical est important pour connaître les autres facteurs d’échecs locaux ou généralisés.
Incitons nos patients au sevrage tabagique dès le début des soins car il fait partie intégrante de la prévention et des traitements des maladies de la bouche. (Article L4141-1 du Code de la Santé Publique).
La nicotine provoque une addiction rapide. En moins de 10 secondes, la nicotine touche les récepteurs d’acétyl choline au niveau du cerveau. On parle de craving : un besoin impérieux et irrépressible de consommer. L’addiction est considérée comme une maladie chronique.
Notre communication, notre attitude empathique sont fondamentales.
On recherche une alliance thérapeutique avec le patient afin de renforcer sa motivation et son sentiment d’auto efficacité.
Pour agir sur le craving, il faut une dose efficace ; pour la prévention de la reprise ou rechute, la durée doit être suffisante.
En pratique, on prescrit 1 mg de patch par cigarette. Notre questionnaire doit être minutieux : si notre patient.e a envie de fumer dès le réveil ou dans l’heure qui suit, on lui proposera des patchs qui durent 24h.
Exemple d’ordonnance substituts nicotiniques en première prescription en pratique :
On associe au traitement des formes orales (gommes ou comprimés à 2mg ou 4 mg) à mâcher lentement selon le besoin jusqu’à 30g ou la vapoteuse. Les patients fument selon leur envie (qui diminue) ou utilisent la vapoteuse. Une réévaluation rapide est nécessaire puis un suivi régulier chaque mois.
Vous voulez en savoir plus sur les méthodes de communication, les traitements, les effets du vapotage ou du tabagisme passif… ?
Formez-vous !
La formation à l’accompagnement des patients au sevrage tabagique fait partie du programme DPC et donc de la certification périodique. Pour nos consœurs et confrères qui fument, cette formation pourra aussi faire partie de l’axe 4 de la certification, l’engagement dans un parcours de santé personnel.
Les chirurgiens-dentistes sont plus que légitimes à accompagner les patients dans leur parcours de sevrage tabagique. Plus qu’un droit, c’est un devoir d’information, de prévention, d’aide et suivi des patients.
Formons-nous !
Par Muriel Wagner
Vice-présidente de l'Union Dentaire
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