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23 - 05 - 2019
Lors des dernières négociations conventionnelles, il a été négocié un supplément de 100 €, code YYYY183, applicable depuis le 1er Avril 2019, pour aider à la prise en charge des patients en situation de handicap. Les deux syndicats signataires et l’Uncam, partenaires conventionnels, devaient définir avec précision les bénéficiaires de cette mesure. Il a été décidé que ce serait le versement de 2 prestations (AEEH et PCH), prestations liées au handicap d’enfants et d’adultes, qui permettraient d’ouvrir le droit au chirurgien-dentiste de facturer ce supplément. Dès le début des négociations nous avions acté que la mise en place concrète serait déléguée à un groupe de travail. Les représentants de l’UD ont pris l’initiative de contacter les consœurs et les confrères investis dans les soins aux personnes handicapées et ce quelque soit leur type d’activité, libérale, libérale et salariée, ou uniquement salariée. Tous étaient unanimes pour reconnaitre l’avancée créée par l’existence de ce supplément tout en relevant la difficulté et l’injustice créée par la limitation liée à l’existence du versement des prestations AEEH et PCH. Après avoir fait un bilan global de la situation des soins aux handicapés il apparaissait que la perception d’une des 2 prestations ne permettaient d’identifier qu’environ 25 % des handicapés, seuls à ouvrir droit à une amélioration de prise en charge. De plus cela ne permettait pas de d’évaluer des gradients de difficulté pour réaliser les soins dentaires. La SOSS, Santé Orale et Soins Spécifiques, directement invité par la CNAM, a participé à ce groupe de travail. Son président proposa d’utiliser une échelle utilisée depuis plus de 15 ans en Grande-Bretagne, l'APECS. Celle-ci fut donc étudiée longuement par les membres du GT. Chaque item fut analysé et dans certains cas modifiés. Le fait que le déclenchement s’observe dès qu’UN ITEM modéré est coché est en cours d’analyse et sera validé ou modifié après une période test. Comme toujours dans les groupes de travail, il y a un engagement tacite que tout participant s’engage à ne pas revendiquer telle ou telle idée et/ou document mais de contribuer, chacun pour la part qui est la sienne, au profit du meilleur résultat de travail collectif. Avec un aplomb stupéfiant, le syndicat non signataire de la convention, qui n’a que dédain vis-à-vis des syndicats signataires, s’est déjà arrogé le droit de présenter « avec objectivité » une convention qu’il n’a pas signé. Aujourd’hui, il ose tenter de s’attribuer les avancées obtenues par des groupes de travail auquel il ne participe pas. S’il faut peu de dignité pour refuser de signer une convention, et ainsi s’exclure (mais surtout s’affranchir !) de collaborer aux groupes de travail qui ont vocation à la faire évoluer, il est naturel de prendre ensuite ses responsabilités et s’imposer un devoir de réserve sur leur résultat. Cela pourrait sembler naturel à tout chirurgien-dentiste honnête, ça ne l’est pas pour les responsables nationaux du syndicat non signataire qui n’hésitent pas à s’affranchir de cette obligation de réserve pour tenter aujourd’hui de s’attribuer les bénéfices de groupe de travail qu’ils ont dédaigné. Alors que certains passent leurs journées à se réunir pour faire évoluer notre convention, d'autres n’hésitent pas pour combler leur vacuité syndicale à ériger désormais la stratégie du coucou comme unique ligne politique. CQFD ! Par Philippe Denoyelle, Président de l'Union Dentaire