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14 - 03 - 2019
Point de vue d’une « 6ème année dentaire » en 7 questions/réponses :
Il s’agit de 6 années d’études, via l’inévitable PACES suivi de 2 années axées sur l’enseignement théorique puis 3 années axées sur la formation clinique au sein de différents CHU : Hôpital Rothschild suivi du CHRU de la Pitié Salpêtrière pour les étudiants de Paris VII. La formation théorique est complète, ce qui n’est malheureusement pas le cas de la formation clinique lors de la 4ème et 5ème année , faute de matériel disponible (un kit us pour un service entier par exemple), faute de professeurs en nombre suffisant (absence de professeur de parodontologie, responsable d’une absence de prise en charge dans le plan de traitement pour certains étudiants etc.) mais surtout faute de vacations cliniques suffisantes. Nous bénéficions de seulement 5h de vacations d’omni pratique par semaine et 2h30 de vacations de pédodontie. A peine le temps de récupérer le matériel et de courir après les professeurs derrière lesquels nous pouvons attendre parfois plus d’une heure car ils sont débordés. Heureusement, il y a la sixième année durant laquelle nous avons une très bonne formation intensive de 6 mois qui nous prépare à nos futurs remplacements et collaborations mais cela n’enlève en rien l’inévitable appréhension de se retrouver seule en cabinet la première fois.
Il me semble que dans notre formation, l’enseignement de la médecine buccale n’est pas assez approfondi. Nous ne sommes pas que les « Docteurs des dents », et il me semble très limitant de devoir réorienter nos patients vers des spécialistes lorsque nous sommes face à certaines pathologies buccales.
Concernant la suppression du numerus clausus, je ne pense pas que le problème soit le manque de praticiens sur le territoire mais plutôt la mauvaise répartition géographique des praticiens sur le territoire français. Concernant la réforme dentaire, il s’agirait de changer le 3ème cycle actuel court en un DES ouvrant les portes à une carrière hospitalo-universitaire en permettant de devenir chef de clinique assistant, ce qui semble être un bon projet défendu par l’UNECD. Pour le cycle long, l’internat, il s’agirait de subdiviser l’actuelle spécialité médecine bucco-dentaire en différents DES spécialisés (endodontie, parodontie, pédodontie…) ce qui peut être « un plus » pour les personnes souhaitant s’hyperspécialiser dans un domaine, ce qui semble par ailleurs être le devenir de notre profession. Mais ce qui peut être « limitant » aussi pour ceux qui souhaiteraient simplement approfondir leur formation globale d’omnipratique.
Je connais l’UNECD par d’autres étudiants qui y sont impliqués ; c’est une association représentative des étudiants en chirurgie dentaire des 16 facultés réparties sur le territoire français. Son but est de faire entendre la voix des étudiants, de mettre en places des missions et projets (solidarité Maroc, prévention Gardez le sourire) et de fédérer les différentes facultés entres elles. L’EDSA est une association qui représente les étudiants en chirurgie dentaire à l’échelle européenne.
Je ne connais que le syndicat Union Dentaire ; c’est la consœur, membre union dentaire, chez qui j’ai réalisé mon premier remplacement qui m’en a parlé. Je ne suis pas assez renseignée sur le sujet pour émettre un avis sur leur nécessité.
Il me semble que ce stage peut être un bon tremplin entre la vie étudiante et la vie professionnelle. Il peut s’agir d’un stage d’observation ou actif avec la prise en charge par l’étudiant de patients sous la responsabilité du maitre de stage. Il nous permet surtout d’avoir une vision concrète des enseignements de droit, gestion et comptabilité que nous avons reçus. Il dépend beaucoup du cabinet et du praticien avec qui nous l’effectuons. Dans ma situation, mon stage actif est réalisé sans l’aide d’une assistante. Or, il se trouve que pour mon premier remplacement, j’ai eu la chance de travailler avec une assistante au fauteuil. L’aide apportée par une assistante, que ce soit dans les soins au fauteuil, dans la gestion du cabinet, des patients, me parait maintenant indispensable sans compter le bien-être moral qu’une bonne entente avec son assistante apporte au chirurgien-dentiste pour pallier à la solitude du cabinet.
Je me pose la question du passage du concours de l’internat à la fin de ma 6ème année alors que je ne l’envisageais pas pendant le reste de mon cursus et cela à cause de l’envie d’approfondir ma formation. Je souhaiterais présenter le concours en vue de la spécialité chirurgie orale qui s’est avérée être une véritable découverte lors de ma formation au sein du service de chirurgie orale du CHRU de la Pitié Salpêtrière.