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23 - 10 - 2017
Il faut le souligner car ce n’est pas si fréquent : la démarche de la ministre de la Santé semble empreinte d’un pragmatisme auquel nous n’étions pas habitués jusqu’à présent. Après le report du règlement arbitral dans le but de permettre à la négociation conventionnelle de se dérouler dans un cadre normal, c’est aujourd’hui la suspension sine die du tiers payant généralisé qui en apporte la preuve. Que chacun se rassure (s’il en est besoin !) : non, l’Union Dentaire ne verse pas tout à coup dans une sorte d’admiration béate à l’égard de notre ministre de tutelle, dont l’action sera, comme il se doit, jugée en fonction des décisions qu’elle prendra. Mais sur ce sujet demeuré jusqu’à présent hautement idéologique, la prise en compte des réalités – pas uniquement techniques – ne peut qu’être une bonne nouvelle. Notre syndicat avait été reçu en septembre dernier par la mission de l’IGAS chargée d’évaluer les conditions d’une éventuelle mise en œuvre du tiers payant généralisé. Lors de cette audition, nous avions exposé pourquoi l’UD, fermement opposée à la généralisation du TPG, refusait cependant d’adopter une position binaire qui n’aurait finalement été qu’une réponse idéologique ne prenant pas en compte la situation réelle de certains de nos patients. La décision de la ministre va dans le même sens. Au-delà des aspects techniques, qui trouveront immanquablement une solution à terme, c’est la conception d’un tiers payant souple et adaptatif que l’UD défend pour assurer à la fois la liberté des praticiens et la couverture des besoins particuliers de certains patients. Dans ce domaine aussi, notre position est claire : nous pensons qu’un tel système ne peut procéder que du texte conventionnel. C’est aussi à cela que s’attachent les représentants de l’Union Dentaire dans le cadre de l’actuelle négociation conventionnelle.