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Réforme du 3e cycle : trop de question en suspens

20 - 02 - 2020

Tandis que nous sommes pressés de toutes parts pour prendre position sur la réforme du 3ème cycle, fidèle à sa politique responsable, l’Union Dentaire refuse de se déterminer sur certains points tant qu’elle n’aura ni les assurances nécessaires, ni les réponses à ses nombreuses questions. Sur la chapitre des spécialités et alors que plusieurs d’entre elles seraient actées notamment par la Conférence des Doyens des facultés de chirurgie dentaire, à des fins universitaires, l’UD demande instamment :

  • A connaitre le nombre de spécialistes potentiels formés
  • A savoir s’il y aura exclusivité d’exercice de la discipline concernée
  • A comprendre comment seront rémunérés ces spécialistes et/ou leurs actes
  • A apprécier quel sera le gain en santé publique en fonction du maillage territorial.

  En l’absence de réponses précises à ces questions primordiales, l’UD ne s’engagera pas dans une voie qui a montré ses lacunes, avec la chirurgie orale qui ne sait comment se positionner,  l’orthodontie avec ses spécialistes, ses non spécialistes exclusifs et ses non spécialistes non exclusifs…. Et enfin, comment ne pas s’interroger sur la qualité de l’enseignement initial de ces disciplines au regard de ce qui a déjà été constaté par le passé ?   Le souhait d’une partie de la profession de mettre en place des compétences additionnelles, pose quant à lui, plusieurs problématiques :

  • Quelles formations ouvriront des droits à ces compétences ?
  • Quelles garanties,  l’ensemble des professionnels aura-t-elle sur la qualité de ces formations ?
  • Quelles seront les instances qui valideront (ou pas) ces compétences ?
  • Comment ces processus s’intègreront-ils dans le cadre de la certification périodique ?
  • Et enfin, que restera-t-il au très grand nombre de praticiens garantissant la santé publique sur l’ensemble du territoire ? Seront-ils Incompétents dans certains domaines, et comment seront-ils perçus par les patients ?

  Toutes ces interrogations soulèvent plus de problèmes qu’elles n’apportent, en l’état, d’avantages, que ce soit pour les patients ou pour les praticiens.   PAR CONTRE l’UD se positionne avec force sur les points suivants : - L'UD a réaffirmé lors de sa rencontre avec le ministère des Solidarités et de la Santé, le jeudi 13 février, sa détermination à un enseignement et une formation initiale de qualité. - Le CAN de l'UD a voté à l'unanimité pour un DES d'omnipratique dentaire en 6ème année (ou 3ème cycle court), pour aller dans le sens des demandes de  l'UNECD, et harmoniser ainsi une maquette commune des enseignements à l’échelle nationale. Pour pouvoir recruter des assistants, chefs de clinique, il est nécessaire qu’ils soient titulaires d’un DES. Si ce DES d’omni pratique n’était pas reconnu, et si le temps plein était toujours exigé, il pourrait y avoir encore 400 encadrants en moins ! (Alors que des postes sont déjà vacants dans toutes les facultés dentaires !) Ainsi, 100% des étudiants sortants seraient potentiellement éligibles pour devenir assistants pour encadrer les étudiants. -Un investissement important est bien sûr nécessaire en moyens humains, matériels et pédagogiques pour donner à nos praticiens de demain, une formation de qualité, conforme aux données acquises de la science et tournée vers les évolutions de la dentisterie.     Par Philippe Denoyelle, Président National de l'Union Dentaire

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