Et si vous vous occupiez de vous ?
28-10-2021
Actualités
23 - 05 - 2016
Lundi 23 Mai, par Philippe Denoyelle, Président de l’UJCD-Union Dentaire« Si j'avais aujourd'hui un milliard d'euros, je le mettrais sur la prise en charge des soins dentaires par l'assurance maladie » : cette déclaration (*) de Marisol Touraine, a au moins le mérite de la clarté. Certes, la ministre de la Santé fixe publiquement des limites financières – au demeurant encore assez floues – aux futures négociations conventionnelles, mais elle reconnaît sans langue de bois la situation dramatique du secteur dentaire. Ce faisant, elle rejoint la cohorte de ceux qui ont déjà dressé le même constat : les syndicats de notre profession en premier lieu, mais aussi l’Assemblée nationale et le Sénat, toutes tendances politiques confondues, ainsi que tous les responsables des régimes obligatoires et complémentaires d’assurance maladie. Alors, n’est-il pas temps de passer enfin aux actes et de mobiliser à la fois les énergies et les moyens financiers pour éviter une lente mais inexorable dégradation de l’état de santé bucco-dentaire de nos concitoyens ? C’est cette question de fond que les représentants de l’UJCD-Union dentaire ont posée de façon très directe à leurs interlocuteurs lors de la réunion qu’ils ont eue le 19 mai, au ministère de la Santé, avec les responsables du cabinet de Marisol Touraine. Une question qu’aucun responsable politique ne peut plus éluder aujourd’hui, une question à laquelle notre syndicat apporte des réponses innovantes permettant un véritable renversement de perspective par rapport au cadre conventionnel actuel : - donner une véritable priorité à la prévention et aux soins précoces, donc revaloriser les actes qui s’y rapportent et améliorer les conditions de leur prise en charge - réunir les moyens des régimes obligatoires et complémentaires pour financer les actes essentiels à une bonne santé bucco-dentaire et assurer un suivi des soins - définir des principes d’évolution des honoraires et d’intégration de nouveaux actes afin d’éviter les dérives de ces dernières décennies. L’exercice conventionnel libéral a été souvent critiqué, et même souvent accusé de nombreux maux, mais les événements les plus récents – en particulier le scandale Dentexia – montrent que les modèles dits alternatifs (cabinets low cost ou centres de santé) ne peuvent constituer des solutions viables et pérennes. Pour dramatique qu’elle soit, cette situation valide et légitime globalement les honoraires pratiqués par les cabinets libéraux et prouve (en était-il donc besoin ?) que la qualité ne peut être bradée. La rencontre au ministère de la Santé achevait une série de réunions tenues par les représentants de l’UJCD-Union dentaire avec tous les acteurs de notre système de santé, en particulier Michel Yahiel, conseiller auprès du président de la République, Etienne Caniard, président de la Mutualité, Fabrice Henry, président de l’Unocam et Nicolas Revel, directeur général de l’Uncam. Auprès de chacun de nos interlocuteurs, en particulier auprès des membres du cabinet de la ministre, nous avons insisté sur la nécessité de mener à bien sans délai une profonde réforme, sur l’implication de notre syndicat et sur sa volonté de rechercher, chaque fois que c’est possible, des solutions favorables à la fois pour la profession et pour les patients. De ces entretiens, nous retirons la conviction qu’existe aujourd’hui une réelle prise de conscience de la part des différents décideurs. C’est une étape indispensable sur la voie de la réforme, mais l’UJCD-Union dentaire appelle toutes les parties à aller bien au-delà. Tel est ainsi le sens de la table ronde qui se tiendra, le 27 mai prochain, à notre initiative et dans un esprit de totale ouverture, avec les représentants des deux autres syndicats de la profession. Souhaitons qu’il soit possible de progresser enfin vers une démarche d’unité ! (*) Les Asclépiades du 12 mai 2016, Décision Santé
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