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25 - 01 - 2018
Le communiqué de presse diffusé cette semaine par l’Union Dentaire expose avec clarté les raisons qui ont conduit notre syndicat à refuser de participer à la grand messe médiatique organisée à la hâte par le ministère de la Santé et présentée comme une « concertation » entre les services de l’État et les professions concernées par le projet de reste à charge zéro (RAC 0). Le déroulement de la réunion du 23 janvier, menée au pas de charge, confirme hélas le bien-fondé de notre argumentation. Naturellement nous déplorons et nous dénonçons le manque de considération à l’égard de notre profession, une attitude aux antipodes de ce que devrait être une véritable concertation, qui doit avant tout se fonder sur le respect. Nous n’avons rien trouvé de tel dans le montage à la va-vite de cette réunion. C’est pour cela que nous avons choisi de ne pas valoriser l’opération de communication de la ministre de la Santé, alors que le thème du RAC 0 suscite légitimement incompréhension et colère de la part de nombreux confrères. Mais le plus grave est ailleurs. Dans le fait que le ministère pratique explicitement un amalgame entre des activités et des professions de nature différente : médicale pour le dentaire, commerciale pour l’optique. Dans le fait que les pouvoirs publics cherchent ainsi à écarter tout ce que comportent de spécifique les problématiques de notre secteur d’activité. Dans le fait que le RAC 0 s’est déjà invité dans les négociations conventionnelles, que les syndicats de notre profession en subissent déjà fortement la pression et que le risque est grand de voir les négociations capoter à cause de cela, alors que nous avons déjà obtenu de notables avancées notamment en matière de revalorisations. Avec le projet de RAC 0, ce n’est plus le fait du prince que nous devons redouter, mais son caprice, s’il s’entête à refuser de voir les réalités et à vouloir les contraindre quelles que puissent en être les conséquences en termes de santé publique. Nous l’avons dit haut et fort et nous l’avons répété : l’UD, comme les autres syndicats, accepte le principe d’un plafonnement de certains actes de prothèse, mais refusera catégoriquement d’engager la profession sur la voie de la soumission, de la paupérisation et de la dégradation de la qualité des actes. Notre combat actuel tient en peu de mots. Faire en sorte que la spécificité – c’est-à-dire la nature médicale – du dentaire soit reconnue et que cesse la confusion avec d’autres professions. Obtenir que le panier RAC 0 soit le plus réduit possible et que les actes qu’il contiendra soient convenablement valorisés. Parvenir à mettre au point un panier d’actes essentiels, couvrant les besoins courants par des actes de qualité indiscutable, pris en charge conjointement par les régimes obligatoires et complémentaires. Garantir le maintien d’un large de domaine libre offrant la possibilité de pratiquer les actes les plus innovants et reconnaissant la notion d’excellence. Nous sommes profondément convaincus que c’est par le dialogue et par la négociation que nous pourrons obtenir de véritables transformations de notre exercice, et c’est à cela que s’emploient tous les négociateurs de l’UD. Une tâche dont nous mesurons la responsabilité à l’égard de l’ensemble de la profession. Une mission qui exclut les faire-valoir et les rôles de figuration.