Qui est Olivier Véran, le nouveau ministre de la Santé ?

19 - 02 - 2020

Suite au départ d'Agnès Buzyn, nouvelle candidate à la mairie de Paris, Olivier Véran a été nommé nouveau ministre des solidarités et de la santé. Neurologue de 39 ans, diplômé de Sciences Po, ancien vice-président de l'Inter-Syndicat national des internes (ISNI) durant ses études de médecine à Grenoble, il a financé sa formation en travaillant comme aide-soignant, notamment en gériatrie. Il a aussi exercé au CHU de Grenoble et a été conseiller ordinal. Il commence sa carrière au PS comme député suppléant de Geneviève Fioraso, Ministre de l'Enseignement supérieur à l'initiative de l'arrêté anti pessoa, avant de s’engager à LREM. Rapporteur général de la Commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale depuis juin 2017, le député Olivier Véran (LREM, Isère) a été reconduit par ses pairs du groupe LREM dans ses fonctions le 14 janvier. Il était aussi en charge d’une partie du dossier retraite. Sa connaissance du dossier de la Santé en France est indéniable.   Il est venu s’entretenir du dossier dentaire avec notre Président Philippe Denoyelle lors du Congrès ADF en novembre 2019.   En résumé,  certains points sont très positifs, d’autres sont plus défavorables. L’Union Dentaire y sera très attentive et fait le point :   Points positifs : • il a eu des positions fortes à l'encontre des complémentaires sur le dossier du 100% santé en refusant que sa mise en place soit décalée par celles-ci, • il a travaillé sur la réforme des études de médecine et la suppression du numerus clausus, • il est à l'origine de l'inscription des assistantes dans le code de la santé publique, dossier promu par l’UJCD puis l’Union Dentaire depuis 15 ans • il est le chantre de la lutte contre la désertification médicale à l'Assemblée nationale. Il a refusé de le traiter par la coercition. • il a suivi le dossier Pessoa   Points négatifs : • en 2015, il défendait la généralisation du 1/3 payant sur les soins de ville, en appui de la politique de la ministre de la santé de l’époque, Marisol Touraine. L’Union Dentaire défendra encore, comme lors de l’entrevue de jeudi 13 février, son refus total d’un tiers payant obligatoire. • il est à l'origine du plafonnement des ACS au niveau de la CMU, contre lequel l’Union Dentaire s’est opposée, • il a été le monsieur RAC 0 du Président de la République, • il est pour une intervention encore plus grande du ministère dans les négociations conventionnelles, ce qui est un frein à des négociations productives, • il a une vision plus hospitalière que libérale de la médecine.   L’Union Dentaire sera très attentive au premières prises de position du nouveau ministre sur le secteur dentaire. Philippe Denoyelle a demandé à être reçu par Olivier Véran afin d'approfondir les discussions entamées lors de leur dernière rencontre.     Par Pierre Schmidt, Secrétaire Général Adjoint National de l'Union Dentaire