Pourquoi nous manifestons, pour quoi nous nous battons

23 - 02 - 2017

  L’échec des négociations conventionnelles a mis en évidence le pouvoir exorbitant dont dispose aujourd’hui la ministre de la Santé, avec la loi « Santé » et les dispositions législatives exceptionnelles qui ont instauré un règlement arbitral pour notre profession – et pour elle seule !   Lorsque l’État choisit de s’affranchir de la règle commune et oublie que la loi « doit être la même pour tous » (*) il est du devoir des citoyens de s’y opposer. Voilà pourquoi nous manifestons.   Nous manifestons pour que notre profession soit reconnue comme une profession de santé à part entière, avec les responsabilités qui s’y attachent à l’égard de nos patients et avec la liberté de choix thérapeutique qui relève de notre seule compétence.   Nous manifestons pour que notre régime de Sécurité sociale soit adapté aux conditions de la vie d’aujourd’hui mais qu’il continue de reposer sur les principes fondateurs que sont l’universalité et la solidarité.   Nous manifestons pour que l’activité de nos consœurs et de nos confrères ne soit pas livrée demain aux seuls mécanismes du marché et que la santé ne devienne pas une marchandise banalisée aux mains des soi-disant « réseaux de soins ».   Nous manifestons pour que l’exercice conventionnel soit conservé et qu’il se fonde sur des considérations de santé bucco-dentaire, en particulier sur la prévention et les soins précoces, et permette de prendre en compte l’évolution des techniques.   Nous manifestons pour que les étudiants en chirurgie dentaire puissent exercer demain dans le cadre conventionnel, avec toute la sérénité indispensable, la profession qu’ils ont choisie.   Nous manifestons pour défendre l’exercice libéral, car nous sommes convaincus qu’il constitue et qu’il doit demeurer le mode le plus direct, le plus efficient et le plus responsable pour répondre aux besoins et aux attentes de nos patients.   Nous manifestons, nous nous battons pour notre avenir !     (*) Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, article 6.