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09 - 01 - 2017
Par Philippe Denoyelle, Président de l'Union Dentaire C’est une règle qui ne connaît aucune exception : dans une négociation, celui qui quitte la table au moment crucial joue contre son propre camp et risque d’en précipiter la défaite. Cette situation est précisément celle que nous connaissons aujourd’hui avec les négociations conventionnelles : refuser de négocier jusqu’au bout, jusqu’au dernier jour, jusqu’à l’ultime minute, c’est laisser le terrain libre à la partie adverse. Certes, les deux autres syndicats ont prétendu suspendre leur participation mais en aucun cas ne se sont retirés des négociations ! Vendredi, ils sont partis de la salle de négociations en même temps que l’Union Dentaire ; et ils seront présent à la séance prochaine le 19 janvier comme prévu ! Suspendre n’est pas quitter ! L’Union Dentaire n’a jamais fait mystère de ses intentions. Mieux encore : elle a largement fait connaître au sein de la profession sa détermination à négocier pied à pied avec l’assurance maladie pour défendre notre exercice libéral conventionnel et obtenir le maximum d’avantages pour l’ensemble de la profession. C’est le mandat confié aux négociateurs de l’Union Dentaire par le Conseil d’administration national de notre syndicat. C’est la mission qui nous motive au service des consœurs et des confrères. Il est indispensable de poursuivre les négociations, dans cette perspective et sans état d’âme, car l’UNCAM n’a pas fait, selon nous, tout le chemin nécessaire dans notre direction : il faut améliorer le texte pour la profession : nous devons donc tout tenter pour obtenir plus et mieux ! Nous devons également poursuivre les discussions pour ne rien concéder à la ministre de la Santé. Quitter maintenant la table des négociations, c’est en fait accepter par anticipation le règlement arbitral qu’elle veut nous imposer : rendre les armes sans avoir combattu jusqu’au bout, c’est-à-dire le 20 janvier. Pour bien comprendre les enjeux auxquels nous sommes confrontés, il faut savoir que si une nouvelle négociation conventionnelle s’ouvrait demain, après mise en œuvre du règlement arbitral par exemple, ce sont les ultimes propositions de l’UNCAM du 20 janvier qui serviraient de base à la discussion. C’est aussi pour cela que nous devons continuer à nous battre pour améliorer ce qui a déjà été obtenu. L’Union Dentaire est présente à toutes les séances de négociation et elle le sera jusqu’au bout, quoi qu’il arrive. Car ce qui est en cause, c’est l’avenir de notre exercice libéral conventionnel et la sortie du statu quo qui ne convient à personne. Négocier, c’est chercher à améliorer les choses et à les changer en profondeur. Le 20 janvier prochain, dernière séance possible de « négo » nous connaîtrons l’ensemble de ce qui pourrait être l’avenant n° 4 à notre convention. D’ici là, l’Union Dentaire continuera de négocier, pied à pied comme elle l’a fait jusqu’ici dans le cadre d’une démarche constructive pour l’ensemble de la profession. Négocier, ce n’est pas tout accepter, négocier ce n’est pas signer mais ce n’est pas non plus tout refuser systématiquement. Négocier, c’est chercher les voies de compromis raisonnables en ne cédant sur aucune de nos valeurs. Ce n’est pas dans les discours que se prouvent la volonté et la fermeté : c’est à la table des négociations ! L’Union dentaire continuera à négocier jusqu’à la séance du 20 janvier et c’est ensuite, en tenant compte du texte proposé et des souhaits de rèforme envisagée, que son conseil d’administration réuni le 26 janvier, se déterminera pour ou contre la signature de l’avenant 4. Il va de soi, que si cet avenant était contraire aux intérêts de la profession, l'Union Dentaire ne le signerait pas. Le temps des négociations terminé, l'Union Dentaire demandera alors à la CNSD, seul autre syndicat signataire, de se joindre à elle pour résilier la convention de 2006 et ainsi éviter le règlement arbitral.