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Pour un autre EBD : l’éducation bucco-dentaire

18 - 02 - 2025

Aujourd’hui l’EBD intégré dans la dernière convention est un examen bucco-dentaire annualisé avec 1/3 payant obligatoire couplé entre assurance maladie et assurance complémentaire.

A l’Union Dentaire, nous défendons un autre EBD : l’éducation bucco-dentaire, qui s’articule autour de 2 grands axes :

Un bilan tous les 3 ans
Un dépistage en milieu scolaire

Le bilan bucco-dentaire

Ce bilan serait proposé tous les 3 ans, comme précédemment, et financé à 100 % par l’assurance maladie avec un ciblage vers les enfants et adolescents dont le dernier bilan a permis de constater un niveau d’hygiène insuffisant et un risque carieux élevé.

Suite à ce bilan, le praticien peut commander à l’assurance maladie un nouveau contrôle 1 an plus tard. Ainsi ce sont uniquement les enfants dont le suivi est nécessaire qui seront convoqués annuellement jusqu’à l’amélioration de leur état bucco-dentaire.

Cette mesure serait infiniment moins onéreuse et moins chronophage pour les praticiens que le contrôle annuel mis en place par la convention imposée par les CDF et la FSDL.

Le dépistage en milieu scolaire

Les économies réalisées permettraient de remettre en place le dépistage en milieu scolaire. En effet les budgets des campagnes de prévention en milieu scolaire qui touchaient 800 000 enfants ont été fortement diminués à partir de septembre 2014 par l’assurance maladie.

Aujourd’hui, ce dépistage ne touche plus que 20 000 enfants alors qu’il y en a plus d’un million scolarisés en REP (Réseau d’Education Prioritaire). Ce n’est qu’à l’école que l’on peut toucher les enfants issus de milieux défavorisés qui, d’après les données fournies par l’assurance maladie en 2022, ne se présentent pas aux EBD d’aujourd’hui.

Pour une politique de santé publique efficiente

Mettons l’argent là où il faut ! Soyons efficaces et développons avec des crédits identiques une grande campagne d’Education Bucco-Dentaire à la fois chez le chirurgien-dentiste et en milieu scolaire en ciblant mieux les besoins.

par Alain DARY
Chirurgien-dentiste à Toulouse (31)