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« Plus blanc que blanc » La face sombre du blanchiment dentaire

18 - 04 - 2022

Influenceurs, Instagrameuses, bars à sourire. Les promesses d’une bouche de star fleurissent de toutes parts. Mais qu’en est-il de leur efficacité, de leur innocuité et de leur légalité?

L’éclaircissement dentaire (blanchiment) est une pratique encadrée. Elle repose sur l’action de peroxyde d’hydrogène (ou de peroxyde de carbamide).

En cabinet dentaire

En cabinet dentaire, le chirurgien-dentiste posera le diagnostic, vérifiera les éventuelles contrindications* et fera un examen clinique approprié afin de garantir l’absence de facteurs de risques ou d’une quelconque pathologie orale préoccupante. Mais aussi pour limiter l’exposition à ces produits de manière à garantir qu'ils soient exclusivement utilisés conformément à leur destination, en termes de fréquence et de durée d’application.

L’application du produit est faite dans des gouttières personnalisées réalisées par le praticien , et ce quotidiennement à domicile pendant 10 a 15 jours.

En dehors des cabinets dentaires

En dehors des cabinets dentaires, il est interdit d’utiliser ou de vendre des produits contenant plus de 0,1% de peroxyde d’hydrogène (soit 60 fois moins concentrés que les produits utilisés par les chirurgiens dentistes). De deux choses l’une : soit ces officines utilisent les produits autorisés (inférieur à 0,1%) et au mieux c’est inefficace et trompeur. Soit ils utilisent des produits plus dosés et dans ce cas, c’est illégal et dangereux entre les mains de non professionnels, déclare le Dr Franck Mouminoux, président de l’Union Dentaire.

Vigilance

Nous appelons nos patients à la plus grande vigilance en demandant les notices des produits qu’ils sont susceptibles d’utiliser ou d’acheter sur internet. Il pourront ainsi vérifier concentrations et la composition de ce qui sera mis dans leur bouche.

Devant ces pratiques douteuses voire illégales qui se multiplient, l’Union Dentaire demande aux pouvoirs publics de réagir. C’est à l’Etat de faire respecter les lois française et européennes via la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), conclue le docteur Franck Mouminoux.

*patients sous chimio thérapie, lésion muqueuse suspecte ou à risque , allaitement, enfant , hypersensibilité dentaire, gingivite ou déchaussement , fêlure dentaire , nombre important de soins ou couronnes esthétiques