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18 - 10 - 2017
Par Philippe Denoyelle, Président de l'Union Dentaire Première véritable séance de négociation, la rencontre du 13 octobre entre les syndicats représentatifs et les différents régimes d’assurance maladie a clairement montré que l’Union Dentaire ne s’en laissera pas conter et qu’elle est bien déterminée à « entrer dans le dur » des problématiques conventionnelles. Cela ne devrait surprendre personne, car notre syndicat avait clairement annoncé la couleur. D’entrée de jeu, cette séance a fait l’objet d’un triple rappel à l’ordre de la part du président de l’Union Dentaire, qui souhaite que l’UNCAM ne cherche pas à noyer le poisson, alors que l’importance de la négociation en cours impose à tous la plus grande clarté. En premier lieu, nous entendons que les délégations syndicales soient désormais en mesure de préparer les séances de négociation dans des conditions convenables : il est hors de question que l’UNCAM nous demande de nous prononcer au vu de documents anciens ou remis en séance. En ce qui nous concerne, nous réclamerons avec insistance tous les éléments chiffrés en amont des prochaines séances, afin de travailler sur des chiffres vérifiés. Ensuite, nous considérons comme indispensable de connaître dès maintenant le montant de l’enveloppe qui pourrait être affectée à la profession dans le cadre de la présente négociation. L’UD a calculé, globalement et dans le détail, le chiffrage des mesures qui constituent son projet de renouveau conventionnel, mais nous demeurons encore dans le flou – le mot est faible ! – en ce qui concerne les intentions de l’UNCAM. Nous n’accepterons pas que celle-ci cherche à faire des économies sur le dos de la profession notamment avec des clauses de revoyure inacceptables. Enfin, il n’est pas possible de poursuivre sereinement les négociations sans disposer d’informations concernant le « reste à charge zéro », un dispositif supposé emblématique de l’action du gouvernement en matière de santé bucco-dentaire, mais que celui-ci semble vouloir conserver dans les ténèbres. Nous réclamons d’en connaître au moins les contours principaux et d’obtenir des réponses aux deux questions qui nous préoccupent : quels seraient les actes concernés et qui en assurerait le financement, c’est-à-dire comment et à quelle hauteur ? Il est aussi nécessaire que nous connaissions rapidement le contour du panier d’actes « indispensables » de la ministre. Pour notre syndicat, si ce panier doit permettre de couvrir les principaux besoins, sa définition doit préserver les espaces de liberté sans lesquels notre profession ne pourrait s’exercer conformément à notre vocation de praticiens libéraux. Des clarifications devront être apportées très rapidement par les régimes d’assurance maladie, car trop de questions restent encore aujourd’hui sans réponse. L’Union Dentaire estime que cela est indispensable à un bon déroulement des négociations et récuse d’avance toute tentative de défausse de la part des pouvoirs publics. Nous savons, certes, qu’il faut « donner du temps au temps », mais nous ne voulons pas que les négociations se déroulent sous la contrainte du calendrier et nous ferons tout pour qu’il n’en soit pas ainsi.