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09 - 03 - 2018
Nous avons tous appris que la ligne droite est le plus court chemin pour aller d’un point à un autre. C’est vrai en géométrie, mais en matière de négociation, il en va tout autrement, car c’est dans la – dernière – ligne droite que se manifestent généralement les pièges et dangers qui, par la multiplication des tours et détours, font courir le risque d’un échec. Qu'en est-il aujourd’hui de la position adoptée par l’assurance maladie ? Lors de la séance du 16 février, celle-ci a présenté des propositions chiffrées et attend des syndicats négociateurs qu’ils fassent des contre-propositions à l’occasion de la prochaine séance, qui aura lieu le 16 mars prochain. Attitude piégeuse de la part de l’UNCAM, car elle tend à limiter notre capacité de négociation à la présentation de contre-propositions, donc à ne répondre que dans un cadre obligé. Or, depuis l’ouverture des négociations, la démarche de l’Union Dentaire est d’une nature différente : les propositions que nous proposons constituent pour une large part de véritables alternatives à celles présentées par l’assurance maladie. Celle-ci devra en tenir compte dans la même mesure que l’UD tiendra compte des propositions chiffrées de l’UNCAM. Cette forme de réciprocité, légitime et normale dans un cadre paritaire, est une clef de l’éventuel succès des négociations. Depuis des années, tous les régimes d’assurance maladie, AMO et AMC, font le constat d’une nécessité qui s’impose à tous : transformer profondément le secteur dentaire pour l’ancrer durablement dans une logique de prévention et de valorisation des soins précoces. Nous sommes maintenant en mesure d’évaluer l’investissement qu’ils sont prêts à y consacrer aujourd’hui et à le comparer à ce qui serait vraiment nécessaire. Nous constatons que, si les choses ont déjà passablement progressé, le compte n’y est encore pas. Notre objectif est d'établir un juste équilibre et pour le faire, il faut que l’assurance maladie aille au-delà de ce qu’elle a proposé jusqu’à présent. Dans cet équilibre, si la marge de revalorisation s’avère toujours trop faible, c’est du coté des contre parties qu’il faudra se battre de façon à réévaluer les plafonds et limiter le nombre d’actes RAC 0 et RAC maitrisé pour augmenter le panier libre, seul espace de survie pour la profession et seul gage de pérennité pour les techniques et technologies nouvelles. Cela passe par la prise en considération des propositions des syndicats négociateurs, en particulier de celles défendues par l’UD car elles sont empreintes de responsabilité. Il faut pour cela que chacune des parties prenantes à la négociation adopte ou réhabilite la ligne droite, seule façon de conduire un dialogue clair et direct, donc d’utiliser au mieux un temps qui nous est maintenant compté. Avec la ligne claire, l’UD a fait son choix depuis longtemps. Elle le confirme à chaque réunion de négociation, dans le seul but de défendre les intérêts de la profession.