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10 - 03 - 2016
Chacun de nous connaît et vit au quotidien dans son cabinet les difficultés et les problèmes issus de la situation économique de notre pays : il ne serait pas responsable de la part de l’UJCD de proclamer « Tout est possible ! » car ce serait tromper sciemment les consœurs et les confrères.
Mais malgré cela, grâce aux efforts conjugués de la profession, les pouvoirs publics semblent enfin comprendre combien il est devenu indispensable – et urgent – de consacrer au dentaire les moyens que nécessite sa situation.
Les entretiens que nous venons d’avoir avec les dirigeants des régimes obligatoires et complémentaires, UNCAM et UNOCAM, ainsi qu’au plus haut niveau de l’État, nous ont convaincus qu’il existe aujourd’hui de réelles possibilités pour réformer en profondeur le cadre de notre exercice conventionnel.
À condition que la profession soit capable d’unir ses forces sur les revendications essentielles.
Des propositions responsables pour un renouveau conventionnel
Le projet conventionnel de l’UJCD repose sur des valeurs et de des principes largement partagés au sein de la profession : reconnaissance du rôle fondamental de la solidarité nationale dans la nature et le fonctionnement de notre système de santé, association des régimes obligatoires et complémentaires – et regroupement de leurs moyens – afin de financer les besoins essentiels de santé bucco-dentaire, priorité réellement accordée à la prévention et aux soins précoces.
Ces axes principaux semblent susciter actuellement de l’intérêt auprès des régimes d’assurance maladie et des responsables politiques aux échelons les plus élevés. Demain, dans la perspective de l’ouverture des négociations conventionnelles – et avant que celles-ci ne s’engagent – ces axes peuvent être ceux de la profession réunie.
Une démarche d’unité
Lors des précédentes négociations (dix ans déjà !), la profession s’est présentée en ordre dispersé, faute d’avoir tenté préalablement de trouver un terrain d’entente. Pour l’UJCD, une telle attitude ne nous semble plus raisonnable aujourd’hui. Parce que trop de changements sont intervenus qui vont dans le sens d’un affaiblissement de la profession : apparition de centres dits « low cost », développement des réseaux des complémentaires à remboursements différentiés, transgression des conditions de formation (CLESI) et contournement du numerus clausus, entre autres exemples.
Le risque que court aujourd’hui la profession est celui d’un assujettissement progressivement plus contraignant à des mécanismes financiers qui ignorent – et parfois nient explicitement – notre vocation médicale.
L’UJCD propose une table ronde
Notre syndicat est légitimement attaché à l’ensemble de ses propositions de réforme, mais il est bien conscient que celles-ci ne sont pas gravées dans le marbre à tout jamais : c’est aussi par la confrontation des idées que nous pouvons, tous, faire progresser la profession tout en la défendant. Dans cet esprit unitaire, Philippe DENOYELLE, président de l’UJCD-Union dentaire, vient de proposer aux deux autres organisations représentatives la réunion d’une table ronde avec l’objectif de parvenir à établir une plate-forme commune de revendications en vue de la négociation dés septembre prochain de la nouvelle convention.
Nous sommes encore à quelques mois de l’ouverture des négociations. Pour une fois, nous avons le temps de nous rencontrer, de confronter nos points de vue et de montrer aux consœurs et aux confrères que leurs organisations syndicales sont capables, sur l’essentiel, de se rapprocher plutôt que de s’affronter. C’est ce qu’attend la profession.