De nombreuses questions autour du tiers-payant obligatoire avec les mutuelles
19-11-2024
Actualités
01 - 07 - 2016
« La fracture sanitaire s’aggrave ! » : sous ce titre volontairement provocateur, l’UFC-Que choisir expose sa vision de ce qu’elle considère comme une dramatique aggravation des conditions d’accès aux soins depuis la dernière étude menée par ses soins sur ce sujet en 2012. L’association pointe du doigt les deux raisons principales de ce recul, à savoir la répartition géographique des praticiens concernés (*) et les honoraires pratiqués.
Personne, surtout parmi les professionnels de santé, ne contestera qu’il existe des difficultés d’accès aux soins, et personne ne contestera non plus qu’il soit nécessaire de les résoudre. C’est précisément la mission des régimes d’assurance maladie. C’est aussi une préoccupation constante des organisations représentatives des professionnels de santé.
Ainsi, l’Union Dentaire a toujours recherché des solutions permettant d’améliorer l’accès aux soins dentaires tout en permettant une valorisation correcte de l’ensemble de nos actes, en préservant la nature libérale de notre activité et en maintenant notre liberté d’installation. Le projet de rénovation conventionnelle proposé par notre syndicat vise précisément à atteindre un nouvel équilibre, en particulier par la mise en œuvre d’un tripartisme véritable, fondé sur des objectifs de santé.
Dans la recherche de solutions concrètes et viables, donc utiles à tous, il faut savoir abandonner toute forme de dogmatisme et tout a priori afin de se donner les moyens d’atteindre à une vision d’ensemble. De toute évidence, l’UFC-Que choisir a oublié ce sage précepte en préférant, comme trop souvent lorsqu’il s’agit de la santé, se livrer à une charge contre les praticiens.
Sans s’être posé la question de la valorisation des honoraires ni celle des modalités de prise en charge par les différents régimes, l’association parvient à une conclusion sans nuance : selon elle, le salut résiderait dans l’interdiction de l’accès au secteur 2 et dans la mise en place d’un conventionnement sélectif. Autant de mesures inacceptables pour l’Union Dentaire, qui s’oppose fermement à toute disposition de cette nature.
La conclusion de l’UFC-Que choisir : « [les médecins libéraux] demeureraient libres de s’installer là où ils le souhaitent, à condition d’opter pour le secteur 1 ou de ne pas demander à être conventionnés » est empreinte d’un cynisme assez inquiétant.
Au moment où la confrontation entre médecins et assurance maladie s’enlise, et à quelques semaines de l’ouverture des négociations conventionnelles concernant le dentaire, de telles déclarations appellent à une vigilance accrue et à un rapprochement de toutes les forces de la profession.
(*) généralistes, ophtalmologistes, gynécologues, pédiatres.
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