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L'UD est prête pour une négociation au long cours

07 - 09 - 2017

  Dans quelques jours, les représentants des syndicats représentatifs de notre profession et les responsables des régimes d’assurance maladie se retrouveront pour reprendre le fil de négociations brutalement interrompues par le coup de force du précédent gouvernement. Nous sommes pleinement conscients des difficultés de cette entreprise car, si la mobilisation de l’ensemble des forces de la profession a obligé la ministre de la Santé à rouvrir les négociations conventionnelles, le règlement arbitral n’a pas été aboli. Sa mise en œuvre a été reportée d’une année, une décision qui nous semble raisonnable pour que les nouvelles négociations puissent se dérouler sans contrainte de date. Mais le règlement arbitral en tant que tel continue à peser sur les négociateurs de la profession, qui savent que seule la signature d’un accord conventionnel équilibré pour l’ensemble des parties permettrait d’y mettre un terme définitif. D’où l’importance particulière que revêt cette négociation, non seulement pour la profession, mais encore plus pour l’ensemble de notre système de santé. Un échec de ces négociations conduirait  à l’application d’un nouveau règlement arbitral qui serait ravageur pour notre exercice. En effet, si la nécessité d’une réforme est unanimement reconnue, ce consensus formel ne doit pas nous faire oublier l’attention très intéressée que portent nombre de complémentaires à l’idée de faire entrer la quasi-totalité de notre activité dans leur seule sphère d’influence. Pour être assez discrète aujourd’hui, cette position n’a pas été abandonnée et elle sera présente, en arrière-plan, durant toutes les discussions. Face à ce risque, la négociation conventionnelle est évidemment une chance pour la profession. Comme l’est aussi l’exercice conventionné, car le conventionnement a été – et doit demeurer – la meilleure garantie de solvabilisation de notre exercice. Il y a loin, dit le proverbe, de la coupe aux lèvres : si l’exaspération des consœurs et des confrères peut les conduire à envisager de se déconventionner, le réalisme économique les retient de le faire. Sachons que pour l’ensemble de la profession on dénombre à peine une petite centaine de praticiens exerçant hors convention. Ce simple constat donne la mesure réelle de la « menace » de déconventionnement, démarche irréaliste que l’Union Dentaire ne soutient pas. Le projet de réforme que propose l’Union Dentaire permet de consolider et de pérenniser le dispositif conventionnel en l’ancrant dans une logique de santé et en rénovant le rôle de la Sécurité sociale pour l’adapter aux réalités d’aujourd’hui et lui permettre d’évoluer. La notion de panier de soins essentiels, une innovation de notre syndicat, vise à créer les conditions d’un nouvel équilibre pour nos cabinets dans le cadre d’un exercice conventionnel modernisé et simplifié donnant la priorité à la prévention et aux soins conservateurs. Dans cette perspective réformatrice attendue par l’ensemble de la profession, les conditions de revalorisation des actes actuellement non ou sous-rémunérés – et celles des contreparties demandées par l’assurance maladie – constituent un aspect fondamental de la négociation à venir. L’Union Dentaire comprend les craintes exprimées par les consœurs et les confrères, notamment dans le cadre des cellules de coordination. Chacun doit en être persuadé : notre syndicat saura tenir bon face aux régimes d’assurance maladie et n’acceptera aucune mesure qui comporterait un risque, à court ou à moyen terme, pour nos cabinets. Au-delà de notre action propre, comprenons bien que c’est à nous tous, négociateurs des trois syndicats représentatifs, qu’incombe la responsabilité particulière de créer l’exercice conventionnel de demain et de définir les conditions qui permettront de le pérenniser. Nous pensons que, détachées des contraintes de calendrier qui avaient fait capoter les discussions en 2016-2017, les prochaines négociations peuvent offrir de réelles possibilités pour faire évoluer notre convention. Soucieuse de donner le plus grand poids possible aux revendications de la profession, l’Union Dentaire appelle une fois encore à un regroupement des forces syndicales. Sachons saisir, ensemble, cette occasion, car une telle ouverture ne se représentera pas avant des années !

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