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04 - 05 - 2016
Par Philippe Denoyelle, Président de l'UJCD-Union Dentaire
Sauf le respect dû au président de la Cour des comptes, il est évident que les deux conseillères chargées du rapport dentaire ont dépassé le rôle assigné à celle-ci par la loi, à savoir "contribuer à l'information des citoyens, contrôler l'application de la loi de financement de la sécurité sociale et évaluer les politiques publiques".
Sur des éléments tronqués et surtout avec un a priori partial, le pré rapport opportunément "fuité" propose des orientations politiques. Au-delà la Cour des comptes, que nous rencontrons aujourd'hui et puisque "l'on" a voulu politiser et instrumentaliser ce rapport, notre réponse est et sera politique : l'UJCD-Union dentaire dit "chiche !".
Madame la ministre,
Nous, chirurgiens-dentistes en appelons à vous qui, de par la loi, allez définir " la feuille de route " des futures négociations conventionnelles
Nous, chirurgiens-dentistes, ne supportons plus d'être accusés de la perversité et des conséquences d'un système créé par l'abandon des politiques de tous bords depuis des décennies
Nous, chirurgiens-dentistes, réclamons une véritable réforme de soins dentaires et de leur prise en charge, au travers d'une convention qui ne soit pas un énième replâtrage ; c'est le credo de l'UJCD-Union Dentaire depuis plus de quinze ans
Nous, chirurgiens-dentistes, voulons vivre de nos soins comme de tous nos actes
Nous, chirurgiens-dentistes, plaidons pour que la chirurgie dentaire soit considérée par les pouvoirs publics pour ce qu'elle est : un secteur médical à part entière et non comme le lieu où se "revendent" des prothèses
Nous, chirurgiens-dentistes, réclamons que soient honorés à leur juste valeur les soins de prévention et de conservation afin de réduire progressivement le recours aux actes prothétiques
Nous, chirurgiens-dentistes, ne voulons plus de ce système pour l'avenir, ni pour nos patients, ni pour les jeunes confrères qui feront la chirurgie dentaire de demain.
Madame la ministre,
La réforme du dentaire est possible grâce à la négociation conventionnelle à venir. Mais elle n'existera que si vous en avez la volonté politique, car c'est vous qui en portez la responsabilité.Pour leur part, les chirurgiens-dentistes et leurs syndicats y sont prêts.
Resterez-vous la ministre des « sans-dents » ou serez-vous celle de la reforme ?