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21 - 12 - 2016
Jeudi 22 Décembre 2016, par Philippe Denoyelle, Président de l'Union Dentaire La dernière réunion de négociation a enfin permis de connaître les intentions de l’UNCAM en ce qui concerne les revalorisations qu’elle propose et les plafonnements qu’elle souhaite mettre en œuvre pour certains actes prothétiques, dans le cadre d’un plan pluriannuel. Au vu des dernières propositions en date, l’Union Dentaire considère que la profession n’y trouverait pas son compte. Mais notre syndicat n’entend pas pour autant se retirer de la négociation et continuera à faire pression sur l’assurance maladie afin d’obtenir des résultats réellement significatifs pour améliorer notre exercice conventionnel et lui donner de nouvelles perspectives. Personne aujourd’hui ne peut croire qu’il serait possible à notre profession, dans un contexte de crise, d’obtenir un niveau correct de revalorisation des soins sans consentir aucune sorte de contrepartie sur la prothèse. Le penser relèverait d’une forme gravissime de méthode Coué syndicale, l’exprimer ne serait rien d’autre que de la pure démagogie. Ce n’est évidemment pas la position de l’Union Dentaire. Nos négociateurs en ont pleinement conscience : le terrain est d’autant plus miné que l’UNCAM est loin d’avoir les mains vraiment libres pour conduire une négociation ouverte. Les prises de position de la ministre de la Santé, dont chacun connaît la position dogmatique en matière de plafonnement des actes de prothèses, n’ont fait qu’introduire des tensions supplémentaires dans un contexte particulièrement sensible. Une nouvelle façon de s’en prendre une fois encore à notre profession, bouc émissaire universel des carences de notre système de santé. Chacun doit bien comprendre ce que deviendrait notre exercice conventionnel si, par malheur et malgré les recours que nous avons portés devant le Conseil constitutionnel, le règlement arbitral voulu par Marisol Touraine entrait en vigueur. Nous aurions dans ce cas à subir à la fois la stagnation de nos honoraires de soins et le plafonnement décidé autoritairement par la ministre de la Santé : une véritable catastrophe pour tous les cabinets ! L’Union Dentaire mesure toute l’étendue de sa responsabilité dans la négociation en cours. Notre profession et ses représentants sont aujourd’hui à la croisée des chemins. En ce qui nous concerne, nous considérons que les axes qui ont été adoptés correspondent en partie à nos attentes parce qu’ils donnent de nouvelles perspectives à notre exercice conventionnel :
Ils rompent avec la logique de compensation que nous avons si souvent dénoncée et rendent caduques les raisons d’être des réseaux des complémentaires. Cependant, aujourd’hui le compte est loin d’y être et nous ne pouvons nous y retrouver financièrement, mais nous ne sommes pas encore au bout du chemin. La situation actuelle est difficile, complexe et pleine de dangers. Cela ne doit pas nous conduire à baisser les bras et désespérer les consœurs et confrères qui ont placé leur confiance dans l’ensemble des représentants de la profession. Cela doit au contraire nous inciter à être plus proches et plus soudés pour peser davantage sur nos interlocuteurs et obtenir plus et mieux que ce qu’ils nous proposent aujourd’hui.