De nombreuses questions autour du tiers-payant obligatoire avec les mutuelles
19-11-2024
Actualités
27 - 02 - 2024
En 1884, la cocaïne produit une « révolution » dans l’histoire de la médecine : pour la première fois, il est possible, grâce à cette substance, de pratiquer des anesthésies locales, et les chirurgiens-dentistes vont particulièrement bénéficier de cette découverte.
Un diplôme de chirurgien-dentiste existait depuis 1699, mais la plus grande partie de la population ne pouvait pas se payer les services de ces spécialistes. Cette spécialité a encore une forte aura de charlatanisme. Dans ces conditions, n’importe qui pouvait se déclarer dentiste.
À partir de 1884, les dentistes disposent en effet désormais de la cocaïne, permettant de réaliser des anesthésies locales en quelques minutes. La substance, synthétisée par le chimiste allemand Nieman dès 1859, coûtait jusque-là trop cher pour être utilisée. Avec l’amélioration des moyens de transport pour acheminer plus rapidement les feuilles de coca en Europe, les médecins en explorent les propriétés ; la substance n’est alors pas considérée comme une “drogue” : il s’agit d’un médicament très prometteur, notamment grâce à ses vertus stimulantes.
En septembre 1884, l’ophtalmologue Carl Koller publie une découverte révolutionnaire pour la médecine de l’époque : la cocaïne peut insensibiliser pour quelques dizaines de minutes de petites zones du corps. Les dentistes sont parmi les premiers à s’en emparer. Des publicités fleurissent dans la presse populaire pour annoncer la découverte et l’emploi de l’anesthésique. L’usage de la cocaïne va apporter une légitimité inespérée auprès de la population.
C’est également à partir de l’usage de la cocaïne que la posture d’examen chez les dentistes va évoluer : on passe ainsi de la position assise à allongée pour éviter les syncopes dues à l’injection. Mais cet usage de la cocaïne par des professionnels est vécue comme une concurrence déloyale par les médecins pratiquant la dentisterie. Ils parviendront à obtenir le monopole de l’usage de cocaïne en 1892 suite à un lobbying intense au sein de la presse médicale pour dénoncer de supposés abus et accidents parfois mortels.
En 1892 donc, les dentistes perdent malgré tout le droit d’utiliser la cocaïne s’ils ne sont pas accompagnés d’un docteur en médecine. Dans la foulée, un diplôme de chirurgien-dentiste est enfin créé, légitimant définitivement cette profession
Cependant, ses effets secondaires, notamment la dépendance et les problèmes cardiovasculaires, ont conduit à son remplacement par des anesthésiques plus sûrs. Aujourd'hui, l'intelligence artificielle (IA) a radicalement transformé le domaine de la dentisterie.
Voici quelques-uns des aspects clés de la comparaison entre l'utilisation de la cocaïne en dentisterie à son époque et l'IA actuelle :
En conclusion, la comparaison entre l'utilisation de la cocaïne en dentisterie à son époque et l'IA aujourd'hui souligne les progrès significatifs en matière de sécurité, d'efficacité et de portée des soins dentaires. L'IA apporte des avantages substantiels tout en éliminant les risques liés à l'utilisation de substances dangereuses comme la cocaïne.
par Marcel Perroux
Conseiller du Président de l'Union Dentaire
Chirurgien-dentiste à Montceau les Mines (71)
Articles similaires
19-11-2024
18-11-2024
14-11-2024
22-10-2024