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Devoir de vacances : n'oublions pas nos droits !

15 - 07 - 2014

Voici donc la traditionnelle trêve estivale, quelques courtes semaines durant lesquelles chacun va s’efforcer de « recharger ses batteries » et de retrouver énergie et motivation, bien mises à mal par les avanies que notre profession a subies au cours du premier semestre. Après les ratés et les reports de 2014, la montée en puissance de la CCAM a mis en évidence cette année des problèmes qui transforment souvent notre quotidien en parcours du combattant pour trouver malgré tout des solutions acceptables par nos patients. Conséquences des actes manquants, devis et factures d’honoraires irréalisables sont deux exemples qui frisent la caricature mais qui illustrent des difficultés bien réelles. Du côté des pouvoirs publics, le fait du prince semble être devenu le mode de gouvernement habituel. Ainsi du DPC : la loi fait obligation à chaque praticien de se former mais, dans le même temps, l’organisme gestionnaire du DPC, émanation de l’État et de l’assurance maladie, manipule le budget consacré aux chirurgiens-dentistes et décide que les crédits seront épuisés au 30 juin. Ainsi également du tiers payant pour les bénéficiaires de l’ACS : un texte est publié au dernier moment, les moyens techniques sont insuffisants ou inadaptés – les deux, en fait – , le système est illisible à force de complexité, mais les praticiens sont requis d’en assurer le fonctionnement ! Au total, quelles conséquences pour notre profession ? Aucune avancée, des contraintes supplémentaires et une dramatique absence de concertation qui risque de peser lourd sur l’avenir de notre exercice. Pour maintenir notre exercice libéral, il est essentiel que nous demeurions tous mobilisés dans la perspective des combats à venir. Pour transformer de façon durable notre exercice conventionnel, il est fondamental de changer de cap et de mettre en œuvre un véritable tripartisme, dans le cadre d’une représentation équilibrée de l’ensemble des parties signataires. C’est dans cette perspective générale que s’inscrivent nos combats. Combat contre le risque d’une étatisation de la santé, contre le tiers payant généralisé obligatoire, contre la démédicalisation sournoise de notre profession. Combat contre le « laissez faire, laissez passer », nouveau dogme en matière de démographie professionnelle, qui ruine le principe du numerus clausus sans apporter le moindre élément de réponse au problème de la désertification. Combat contre les réseaux prothétiques – en particulier contre Santéclair, organisation à la fois emblématique et caricaturale –  et contre la dérive marchande que ces réseaux favorisent ouvertement au mépris de toute considération médicale. Pour l’UJCD-Union dentaire, valeurs et philosophie de l’action sont indissociables. Notre engagement dans le cadre des élections aux URPS vise à restaurer le cadre d’une représentation équilibrée pour les acteurs de notre profession. Les cinq années passées ont montré l’échec du système « syndicat majoritaire – syndicat unique », qui s’est traduit par un recul dramatique de la combativité syndicale et un renforcement concomitant de l’assurance maladie. Deux phénomènes aggravés par l’inconséquence de ceux qui se prétendent « no négociateurs » mais qui ont tout approuvé par leur présence tacite – faudrait-il dire fantomatique ? – lors de la discussion des avenants conventionnels 2 et 3. La profession ne doit plus s’en laisser conter. Nous devons tous nous montrer résolus dans la défense de l’exercice libéral et la promotion d’un système conventionnel équilibré. C’est à cette ambition nouvelle que l’UJCD-Union dentaire appelle dès maintenant l’ensemble des consœurs et des confrères.

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