De nombreuses questions autour du tiers-payant obligatoire avec les mutuelles
19-11-2024
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02 - 12 - 2021
Dr Nicolas Riol est installé à Tallende (Puy de Dôme) depuis 10 ans. Il nous parle de l’évolution de son cabinet et de sa vision de la profession.
UD Mag : Bonjour Nicolas. Tu es installé à Tallende (Puy de Dôme) depuis 10 ans. Quel est ton parcours ?
Nicolas RIOL : Diplômé en 2009, j’ai cumulé pendant trois ans remplacement longue durée et collaboration avant de m’installer seul en 2009. Je suis associé depuis avec deux consœurs et nous partageons la même SELARL.
UD Mag : J’ai cru comprendre que tu souhaitais t’agrandir. Peux-tu m’en dire un peu plus ?
N.R. : En effet, nous avons récemment fait évoluer notre structure pour passer d’un cabinet unipersonnel à une structure de plusieurs praticiens.
UD Mag : Quels sont les challenges et les difficultés que tu as rencontrées ?
N.R. : Construire un cabinet est un défi très excitant. Déjà, l’inscription et l’implication de mes consoeurs dans ce projet a été déterminant. Nous avions la chance de pouvoir exploiter le foncier existant pour faire évoluer notre structure. J’ai eu quelques tracas administratifs ou imprévus évidemment. Mais l’appui d’un architecte spécialisé pour la réalisation des travaux nous a beaucoup aidés. La plus grande difficulté était d’imaginer notre exercice futur. Comment exercera-t-on dans 10 ans ? Quelle équipe ? Quelles conséquences sur l’organisation des locaux ?
UD Mag : Comment vois-tu l’avenir de ta profession ?
N.R. : Nous vivons une révolution technologique et numérique passionnante. Notre exercice va être bouleversé. J’imagine mon exercice au sein d’une équipe pluridisciplinaire au service du patient. On ressent de plus en plus la nécessité de développer des compétences particulières pour proposer une grande diversité d’actes. Je souhaiterais pouvoir intégrer des ADQ2 ou des hygiénistes pour déléguer des tâches et mettre en place un vrai parcours de soins préventifs et prophylactiques. Et aussi envisager un retour des prothésistes au sein de nos établissements. L’exercice de groupe est exigent car il nécessite la définition d’un projet commun, le développement de compétences managériales et l’adhésion de l’ensemble du personnel. J’imagine différents scenarios sur le financement futur des soins. L’inconnu et l’inquiétude se trouvent dans notre relation future aux AMC. J’espère qu’on conservera le maximum d’indépendance. C’est le garant d’une valorisation de la qualité des soins et de la relation médicale avec le patient. Face à l’essor de centres dentaires très bien équipés, la qualité de la relation humaine avec nos patients sera notre plus-value.
UD Mag : Quels sont les conseils que tu donnerais à un jeune installé ou à un praticien qui souhaite construire son cabinet ?
N.R. : Pour commencer, je lui conseillerai de se rapprocher de confrères ou consœurs proches de départ à la retraite. Ils sont nombreux à ne pas trouver de repreneurs. Pourtant leur patientèle permet de démarrer confortablement et leur expérience est toujours enrichissante. Assurer une continuité des soins pour les patients me semble aussi être une donnée gratifiante pour la profession. Je lui conseillerai ensuite de bien se faire conseiller sur les structures juridiques pour encadrer son exercice. Elles sont aujourd’hui des vrais leviers de développement.
UD Mag : As-tu rencontré des problèmes spécifiques à ta région ?
N.R. : Étant dans une région universitaire, nous étions relativement à l’abri des problèmes de démographie médicale. Mais il devient de plus en plus compliqué de trouver de jeunes confrère.soeur prêts à s’installer. Par exemple, depuis juin nous peinons à recruter un.e quatrième praticien.e.
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