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CCAM : « PÉRIODE D’ADAPTATION » DE DEUX MOIS

24 - 05 - 2014

EN CHOISISSANT LE COURT TERME, LA CPN PRÉSIDÉE PAR LA CNSD A CHOISI DE PLONGER LA PROFESSION DANS LE CHAOS

Le Conseil d’État a rejeté hier, vendredi 23 mai, le référé introduit par l’UJCD-Union dentaire afin d’obtenir la suspension de l’avenant 3 à la convention dentaire. Cette décision fait suite à l’audience du 20 mai, au cours de laquelle notre syndicat a exposé à nouveau son argumentation juridique et a invité la Cour à prendre également en considération l’état d’impréparation qui présiderait à la mise en œuvre de la « CCAM », si celle-ci devait avoir lieu au 1er juin 2014.

Si, au terme de son délibéré, le Conseil d’État n’a finalement pas retenu l’urgence, il a cependant été particulièrement attentif aux arguments présentés par l’UJCD, au fait que les éditeurs de logiciels se déclarent incapables de tenir l’échéance du 1er juin, et à l’absence de textes pour une partie de notre activité (un exemple : les décrets CMU ne sont toujours pas signés).

Lors de cette audience, nous avons rappelé la nécessité d’une suspension d’application de l’avenant 3 ou d’un report de plusieurs mois, accompagné de mesures transitoires. Il faut souligner que personne n’a alors contesté notre analyse de la situation, ni du côté des signataires de l’avenant, ni du côté du ministère de la Santé, comme si les parties adverses, entièrement responsables de la situation actuelle, avaient déjà accepté de fait le report que réclame l’UJCD.

La Commission paritaire nationale (CPN) qui s’est réunie hier sous la présidence de la CNSD a choisi, quant à elle, de plonger la profession dans les difficultés de tous ordres en se contentant d’un report partiel pour une brève durée : il serait ainsi possible de faire cohabiter NGAP et « CCAM » pendant quelques semaines, jusqu’au 31 juillet prochain. Rien sur l’absence de certains textes et ses conséquences, rien sur les actes manquants, rien sur la prise en compte du légitime mécontentement des consœurs et confrères. Rien enfin sur les conséquences qu’aura sur l’activité de nos cabinets le déremboursement de fait de certains actes.

Et il aura fallu attendre d’être à quelques jours seulement de l’échéance pour que la CPN comprenne qu’il existe un problème, alors que l’UJCD tire la sonnette d’alarme depuis de nombreuses semaines !

Cette décision de la CPN n’apporte rien à la profession car les mesures qu’elle a arrêtées sont ridiculement insuffisantes et ne règleront aucun des problèmes de fond. Les intérêts des signataires des avenants sont-ils si puissants qu’ils doivent systématiquement primer sur ceux de la profession ? Celle-ci attend du système conventionnel autre chose que des mesurettes à courte vue et refuse que les chirurgiens-dentistes et leurs patients soient les laissés pour compte de la santé.

Notre syndicat a clairement montré que le scénario qui va se dérouler est celui de tous les dangers pour notre profession, et la mobilisation de la profession doit se poursuivre. L’UJCD-Union dentaire est, plus que jamais, aux côtés des consœurs et des confrères dans leur lutte contre l’arbitraire et pour la préservation de leurs libertés. Par son action passée, notre syndicat a montré qu’il ne baissait pas les bras, quelles que soient les circonstances. C’est avec la même détermination que nous poursuivons aujourd’hui ce combat.

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