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06 - 06 - 2019
Dans le dernier Dental Tribune (Edition Française Mai 2019), un article de 2 pages est dédié au sujet – hélas toujours d’actualité – du « burn out ». Selon le sondage lancé en novembre 2018 par notre CNO, 2378 chirurgiens-dentistes ont révélé être en situation d’épuisement professionnel (Sur 6800 ayant répondu, soit un chirurgien-dentiste sur trois). Les évolutions multiples de notre métier, techniques, administratives…, l’exigence des patients « champions de l’information sur internet » ainsi que la baisse des repères individuels dans notre société expliqueraient l’ampleur de ce syndrome. Dans cet article, Sonia Spelen, coach en Ressources Humaines a listé 12 questions établies par Catherine Fournier et contributeur (trice) s : Répondre « OUI » ou « NON » à chaque phrase : 1. Pour x raisons – changement de poste, de chef, restructuration, nouvelles missions, etc. – vous avez le sentiment de ne plus être aussi efficace au travail. OUI NON 2. Vous présentez des troubles de l‘attention, de concentration, de mémoire. Vous ne trouvez pas vos mots, vous faites des erreurs. OUI NON 3. Vous compensez avec des horaires à rallonge pour tenter de retrouver l’efficience antérieure. En vain. OUI NON 4. Le repos n’est plus réparateur. Au réveil, au retour d’un week-end ou de vacances, la fatigue revient aussitôt. Vos ruminations sur le travail vous empêchent de dormir. OUI NON 5. Contrairement à une dépression, vous n’avez pas le goût à rien, vous n’êtes pas triste tout le temps. Mais le travail est votre principale préoccupation. OUI NON 6. Vous vous montrez irritable, vous avez des accès de colère. Vous passez facilement du rire aux larmes. OUI NON 7. Votre entourage a beau vous alerter, vous êtes dans le déni par rapport à votre surmenage. Vous vous repliez sur vous, avec un sentiment de solitude grandissant. OUI NON 8. Vous souffrez de maux de tête, de douleurs musculo-squelettiques, de troubles du comportement alimentaire, d’infections virales (ORL) à répétitions, de palpitations... OUI NON 9. Pour tenir le coup, vous avez recours à des substances psycho actives (alcool, tabac, drogue). OUI NON 10. Vous ressentez un épuisement émotionnel, renforcé par le déni de l’encadrement à l’égard de votre situation. Vos tâches se transforment en mission impossible. OUI NON 11. Vous avez un comportement à risque, « accidentogène ». OUI NON 12. Bienveillant d’ordinaire, vous devenez cynique à l’égard de vos « usagers » au travail (patients, clients, public, etc.). Vous travaillez frénétiquement mais mécaniquement. OUI NON Si vous avez répondu « OUI » pour les cinq premiers points, il est urgent d’évaluer plus précisément votre « usure » au travail. « Lever le pied » est primordial car l’évolution du burn out est lente et insidieuse. Un questionnaire disponible en ligne permet de faire le point et évaluer votre situation professionnelle, le test MBI (Malash Burn Out Inventory). Si vous avez répondu « OUI» jusqu’à la question n°10, attention, le processus d’épuisement est déjà bien enclenché. Si vous avez répondu « OUI » jusqu’au n°12, vous ne pouvez plus retourner travailler, au risque d’une mort par épuisement. Mais tout n’est pas perdu ; un long travail de reconstruction à l’aide de médecins, psychologues… peut vous apprendre ou ré apprendre à faire la part des choses entre temps et travail. La qualité de vie au travail est importante pour chaque professionnel de santé et ce d’autant plus pour le chirurgien-dentiste dont l’activité a un score élevé sur l’échelle du stress. Les Conférences de l’UJCD proposeront prochainement une formation pour mieux gérer son stress au travail. Prémunissez-vous du surmenage ! Par Muriel Wagner, Vice-Présidente Nationale de l'Union Dentaire