Actualités
03 - 02 - 2016
Un objectif : mettre enfin en œuvre une réforme de fond du secteur dentaire et préserver notre exercice libéral. Un moyen : conclure en 2016 une nouvelle convention en rupture avec l’existant. Une méthode : bâtir un modèle conventionnel réellement tripartite et réunir les moyens des différents régimes pour prendre en charge les besoins essentiels en matière de santé bucco-dentaire. Ce début d’année a été marqué par deux événements très différents mais également encourageants pour la profession : l’invalidation par le Conseil constitutionnel de l’extension du tiers payant aux complémentaires (voir ci-contre) et la tenue du « Grenelle » de la santé bucco-dentaire, sous l’égide du Conseil national de l’Ordre. Ces deux événements ont mobilisé sans arrière-pensées les représentants de notre profession. Ils prouvent que, comme le propose l’UJCD, un consensus peut être trouvé sur les sujets fondamentaux et ouvrent la voie à un véritable débat interne à la profession dans la perspective des prochaines négociations conventionnelles. Le « Grenelle » de la santé a révélé un accord de l’ensemble des participants, y compris de l’Uncam et de l’Unocam, sur un constat désormais partagé : la situation actuelle de notre secteur d’activité ne peut plus durer. En d’autres termes, il s’agit désormais de s’atteler d’urgence à bâtir une réforme de fond. C’est ce que l’UJCD réclame depuis bien longtemps pour moderniser et sécuriser notre exercice conventionnel. Et au-delà de ce constat partagé, nous avons pu relever, pour la première fois, des convergences de vues notables au sein même de la profession. L’UJCD fera tout, avec chacun de ses interlocuteurs, pour les approfondir et les développer. Bien entendu, il ne s’agit pas de chercher à gommer les différences politiques qui caractérisent chacun des syndicats de notre profession. Ce serait contraire aux valeurs de diversité et d’échange que nous défendons, et ce serait inopérant. Notre démarche vise à favoriser l’émergence de positions communes sur ce qui est fondamental pour l’avenir de notre exercice libéral, afin d’entraîner, par une union effective, un véritable changement de perspective en matière conventionnelle. Même si la loi de santé vise à réduire la capacité d’action propre à l’Uncam, celle-ci est loin d’être dénuée de moyens, car l’engagement de l’assurance maladie obligatoire commande toujours celui de tous les autres acteurs, en particulier des complémentaires. À la différence de son prédécesseur, l’actuel Directeur général de l’Uncam n’a pas d’entrée de jeu fermé la porte au changement et semble avoir intégré la nécessité d’un véritable changement de paradigme pour le dentaire. Une telle situation peut faire heureusement rupture avec celle que nous avons connue au cours des dernières années. Sans naïveté et dans un esprit d’ouverture, les futurs négociateurs conventionnels peuvent espérer trouver en 2016 des possibilités d’évolution que l’attitude intransigeante de l’Uncam avait auparavant verrouillées. Raison de plus pour que nous sachions nous unir et faire bloc sur l’essentiel. Par Philippe Denoyelle, Président de l'UJCD-Union Dentaire